Réduction des risques
Traitement par voie aérienne
Le Valais est réputé pour ses vignobles et ses vergers. Les maladies fongiques, en particulier le mildiou et l’oïdium, ainsi que la moniliose, peuvent attaquer les cultures, anéantir les récoltes et impacter le paysage. L’intervention humaine, via des traitements phytosanitaires préventifs, est primordiale pour garantir l’état sanitaire des plantes cultivées.
Les moyens de traitement par voie aérienne garantissent une intervention rapide et ponctuelle, soulageant ainsi les exploitants de la pénibilité des traitements dans les vignes et les vergers escarpés. Leur utilisation pour l’application de produits phytosanitaires est encadrée par différentes dispositions décrites ci-après afin de protéger au mieux l’homme et l’environnement contre les émissions.
Hélicoptère
L’hélicoptère est l’un des outils indispensables pour le maintien des vignes pentues et en terrasse. Il en va de même pour les abricotiers situés sur les coteaux.
Son utilisation est soumise à une autorisation annuelle délivrée par l’OFAC, en accord avec l’OFSP, l’OSAV, l’OFAG, le SECO et l’OFEV. Lors de chaque traitement un expert et un responsable au sol mandaté sont notamment chargés de contrôler le bon déroulement des opérations et de rédiger un rapport transmis aux autorités fédérales et cantonales à la fin de l’année.
Une aide à l’exécution définit les distances de sécurité à respecter par rapport aux zones sensibles (cours d’eau, zones de captage, bosquets…), aux habitations et aux routes. Seul l’épandage de fongicides homologués pour les traitements par voie aérienne est autorisé. Les applications par hélicoptère d’herbicides et d’insecticides sont strictement interdits. A noter qu’une majorité des surfaces est traitée uniquement avec des produits admis en agriculture biologique, ce qui évite les problèmes de dérive entre les différentes modes de production.
Le dispositif de pulvérisation héliporté est soumis tous les 3 ans à un contrôle officiel visant à obtenir une protection des plantes optimale avec une quantité de produit minimale tout en réduisant les risques d’atteintes à l’environnement engendrés par les produits phytosanitaires.
Drone
Depuis une dizaine d’années les drones pulvérisateurs offrent de nouvelles possibilités pour une protection par voie aérienne des végétaux simple d’utilisation ainsi que respectueuse de l’environnement et de l’utilisateur. Ils permettent d’appliquer de manière ciblée aussi bien des produits phytosanitaires biologiques que de synthèse.
Des essais approfondis menés par Agroscope ont démontré que la dérive était un peu plus élevée qu’avec les pulvérisateurs pour cultures basses, mais meilleure qu’avec les pulvérisateurs à jet porté. L'épandage par drone est soumis aux mêmes exigences que les méthodes de pulvérisation au sol ; la pulvérisation d’herbicides et d’insecticides est donc autorisée.
Cinq offices fédéraux (OFEV, OFAC, OFAG, OSAV et SECO) ont développé une procédure d’autorisation officielle pour les drones utilisés pour l’épandage de produits phytosanitaires. Les drones sont soumis à des tests techniques ainsi qu’à une homologation délivrée par Agroscope avant leur mise en service, puis tous les 3 ans à un contrôle technique visant à obtenir une protection des plantes optimale avec une quantité de produit minimale tout en réduisant les risques d’atteintes à l’environnement engendrés par les produits phytosanitaires.
Les opérateurs doivent être titulaires d’une licence de vol et au bénéfice d’une autorisation de vol délivrée par l’OFAC. Lors de l’application de produits phytosanitaires par drone, l’opérateur est tenu de respecter les exigences définies dans le formulaire officiel de demande de l’OFAC « FOCA-UAS-APP-SPRAY ».