Description des mesures scolaires spécialisées (9CO-11CO)
En plus de l’action primordiale et de la différenciation mise en place par l’enseignant régulier, l’école valaisanne propose 3 niveaux de mesures d’aides pour la scolarité obligatoire.
Ces mesures d’aides se veulent être limitées dans le temps et réévaluées périodiquement afin d’assurer leur efficacité et d’éviter de tomber dans le « paradoxe de l’aide ».
Les mesures d’aide sont dispensées par des enseignants généralistes et représentent le premier niveau d’aide en complément du travail de l’enseignant de classe.
Les mesures ordinaires d’enseignement spécialisé, dispensées par des enseignants spécialisés, sont réservées aux élèves en risque important d’échec scolaire ou ne pouvant plus suivre le programme de la classe en raison d’un retard scolaire.
Les mesures renforcées d’enseignement spécialisé sont des mesures individuelles mises en place suite à une procédure d’évaluation standardisée et réservées aux élèves en situation de handicap mental, sensoriel ou autre.
Compensation des désavantages : prise en compte des troubles et handicaps divers (troubles dys, TDA/H…)
Pour autant que le diagnostic ait été posé par un organe spécialisé reconnu par le Département de la formation, les élèves et étudiants atteints de graves troubles ou handicaps divers (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, HPI problématique ...) peuvent bénéficier de conditions particulières pour leur enseignement et pour la passation des épreuves.
Les directives du chef du DEF précisent les types d'aménagements possibles.
Ces aménagements sont également possibles au secondaire 2.
Mon enfant est en situation de handicap (9CO-11CO)
Pour les élèves en situation de handicap, sur demande des représentants légaux à l’enseignant ou à la direction d’école (selon la procédure interne à l’établissement), une demande de mesures renforcées d’enseignement spécialisé peut être déposée. Une procédure d’évaluation standardisée (PES) est mise en place. Cette procédure demande du temps, raison pour laquelle elle doit être déposée au plus tard pour la fin février.
Cet outil permet de définir les besoins des enfants par rapport à la formation. L’analyse des besoins est coordonnée par un conseiller pédagogique de l’enseignement spécialisé, en collaboration avec les représentants légaux, l’école et les professionnels (médecins, thérapeutes…) qui connaissent l’enfant.
Cette analyse débouche sur une proposition de projet pour l’année scolaire suivante et définit si l’élève sera au bénéfice de mesures renforcées d’enseignement spécialisé ou si les autres aides suffisent.
Un élève au bénéfice de mesures renforcées d’enseignement spécialisé est un élève en situation de handicap dont le profil nécessite la mise en place d’un projet pédagogique individuel (PPI) éloigné des objectifs attendus pour des élèves de son âge dans des domaines aussi divers que les connaissances, les tâches et exigences générales, la communication, la mobilité, l’entretien personnel ou les interactions complexes avec autrui.
Les critères d’octroi d’une mesure renforcée d’enseignement spécialisé sont :
- une longue durée
- une intensité soutenue
- un niveau élevé de spécialisation des intervenants
- des conséquences marquantes sur la vie quotidienne, sur l’environnement social ou sur le parcours de vie de l’enfant ou du jeune.
Les mesures renforcées n’ont pas pour but de combler le retard ou le déficit, mais bien de mettre en place un projet global individualisé visant à accompagner un enfant en situation de handicap.
Elles concernent une minorité d’élève (env. 2%).
Les besoins relevés dans la PES lors de l’analyse individuelle peuvent amener l’enfant en situation de handicap à être scolarisé en inclusion, dans leur classe ou dans des écoles spécialisées ou classes d’adaptation.
En appui pédagogique renforcé :
Les élèves en situation de handicap mental ou d'autres types de handicaps peuvent bénéficier d'enseignement spécialisé, dans le cadre de la classe ordinaire. Les mesures renforcées dites "appui pédagogiques renforcés" sont organisé par les Centres pédagogiques spécialisés des villes de Monthey, Martigny, Sion et Sierre.
Mon enfant est malade ou hospitalisé
Les enfants absents pour une longue durée, du fait de leur maladie, peuvent bénéficier de soutiens à l'hôpital ou à domicile. La demande écrite (courrier) doit être déposée par les parents auprès de la direction d'école, accompagnée d'un certificat médical. Le Département décide.
Soutien spécialisé pour handicap sensoriel
Les élèves sourds et malentendants peuvent bénéficier d'un soutien pédagogique spécialisé, en classe ordinaire, organisé par le Centre de compétence en surdité du centre pédagogique spécialisé de Sion (CSS).
Le soutien pédagogique spécialisé est une mesure renforcée d’enseignement spécialisé qui sera déterminée lors d’une procédure d’évaluation standardisée (PES). Dans le cadre de la scolarité obligatoire, les enseignant(e)s spécialisé(e)s en surdité veilleront à mettre en place une pédagogie spécialisée et proposer des stratégies d’apprentissage adaptées au type de déficience auditive, et en adéquation avec les programmes officiels.
Les élèves aveugles et malvoyants peuvent bénéficier de soutiens pédagogiques spécialisés, sous forme de conseil à l'enseignant ou d'accompagnement en classe ordinaire par une spécialiste engagée par le Centre pour handicapés de la vue de Lausanne (CPHV), sous mandat de l'Office de l'enseignement spécialisé.
Aménagements pour enfants en situation de handicap physique
En collaboration avec la commune de domicile et sous décision de l'Office de l'enseignement spécialisé, les élèves en situation de handicap physique peuvent bénéficier de:
- Prise en charge financière des transports du lieu de domicile au lieu de formation;
- Aide à la vie scolaire;
- Aménagements physiques de la place de travail.
L’autisme est un trouble qui peut entraver le développement de l’enfant et sa participation à la société.
Pour l’aide à la scolarisation des enfants atteints d’autisme, le « spectre » des mesures doit rester le plus souple et étendu possible, afin de tenir compte de chaque situation et des ressources plus ou moins importantes de chacun de ces élèves (mesures progressives). Le diagnostic ne donne pas automatiquement accès aux mesures les plus lourdes qui pourraient entraver le parcours de formation du jeune.
Voici les mesures à disposition :
- Différenciation en classe par le titulaire de la classe
- Mise en place d’un appui pédagogique intégré (prise en en charge limitée dans le temps dans un petit groupe d’élève de la classe ou du centre scolaire)
- Mise en place d’un projet pédagogique individuel limité dans le temps sur les domaines pour lesquels le jeune est en difficulté
- Un programme adapté en 1H-8H ou en 9CO-11CO peut également être mis en place si le retard scolaire devient important.
Si ces interventions ne donnent pas de résultats suffisants, une enseignante-ressource (organigramme OES) spécialisée dans la question de l’autisme peut venir en classe observer l’élève, donner du conseil aux enseignants réguliers ou spécialisés et proposer du matériel spécifique pour soutenir efficacement le projet pédagogique individuel.
Si, malgré cela, l’élève est en grande difficulté et ne parvient pas à se développer, une demande pour des mesures renforcées doit être déposée par le représentant légal auprès de la direction d’école qui la transmettra à l’Office de l’enseignement spécialisé pour analyse et proposition aux représentants légaux.
Suivant le résultat de l’analyse pluridisciplinaire, un élève atteint d’autisme peut être mis en mesures renforcées d’enseignement spécialisé :
- Regroupement spécifique pour élève atteint d’autisme (2 demi-journées au maximum en 1H, 4 demi-journées au maximum en 2H, puis une demi-journée pour les élèves de 3H à 11CO). Cette mesure est réévaluée annuellement et réservée aux élèves scolarisés dans l’école de leur domicile.
- Appui pédagogique renforcé dans l’établissement communal pour des élèves ne pouvant pas s’adapter à la « norme » scolaire.
- Scolarisation en classe d’adaptation 1H-8H ou en classe d'adaptation 9CO-11CO (4 à 8 élèves), si elle est organisée dans la région.
- Scolarisation en école spécialisée.
Les enseignantes-ressources, les centres pédagogiques spécialisés et certaines écoles spécialisées se forment régulièrement pour être centre de compétence dans le domaine de l’autisme.
Transition vers le secteur adulte (handicap) ou le monde professionnel
Durant la période de l’âge du cycle d’orientation ou entre 16 et 18 ans pour les enfants en situation de handicap, les élèves effectuent un choix professionnel ou sont orientés vers une structure de handicap pour adultes. L’office de l’enseignement spécialisé favorise l’orientation scolaire et professionnelle des élèves en difficultés et s’assure que celle-ci soit coordonnée avec les instances spécialisées concernées.
Les enseignants et les directions d’école se tiennent à votre disposition pour toutes questions en lien avec la situation spécifique de votre enfant.
En fonction de celle-ci, la coordination du projet professionnel de votre enfant peut se faire en réseau pluridisciplinaire.
Notre office a développé des collaborations au service de votre enfant avec différents partenaires :
Mon enfant est dans un cycle d’orientation sans mesure particulière, avec des mesures d’aides ou ordinaires (appui, programme adapté, classe d’observation). Je peux contacter l’orientation professionnelle via le conseiller OSP en charge du centre scolaire. https://www.vs.ch/web/osp
Plateforme T1
Les jeunes de 15 à 25 ans éprouvant des difficultés majeures après la scolarité obligatoire et sans solution peuvent être signalés, avec accord du représentant légal, à la Plateforme T1 qui est un dispositif de coordination et d’accompagnement du service de la formation professionnelle (SFOP). Cette plateforme a pour but d'augmenter les chances d’insertion socio-professionnelle. Le SFOP tient à jour un catalogue des différentes mesures de transition.
Mon enfant a de grandes difficultés globales et est susceptible de suivre une formation avec l’aide de l’Office cantonal AI du Valais (OAI). Il est scolarisé en classe d’adaptation d’un centre pédagogique spécialisé (CPS), en appui pédagogique renforcé dans le CO ou à l’école spécialisée Don Bosco. (Parfois, il est au bénéfice d’un programme adapté dans un CO ou n’a pas de mesures particulières, en cas de doute s’adresser à la direction d’école qui peut organiser un réseau ou une séance « jeune à risque » en début d’année civile)
Durant la 9CO (13 ans), l’école encourage les parents à déposer, pour leur enfant, une demande AI pour une aide à la formation professionnelle https://www.aivs.ch/fr/mesures-readaptation-24.html. L’AI analyse la demande et décide si elle entre en matière ou non. Il est primordial que cette demande soit déposée au plus tard à l’âge de 13 ans pour anticiper la transition.
La convention de collaboration entre l’OAI, le service de l’enseignement (SE), le service de la formation professionnelle (SFOP) et le service cantonal de la jeunesse (SCJ) présente les objectifs de collaboration et explique les procédures d’orientation pour les élèves ayant de grandes difficultés globa
Mon enfant est en situation de handicap et devrait être intégré en home pour adultes/ateliers d’occupation. Il est scolarisé avec des mesures renforcées d’enseignement spécialisé en appui pédagogique renforcé, en classe adaptation des CPS, de la Bruyère ou dans les écoles spécialisées la Castalie, Notre-Dame de Lourdes, pour autant que l’enfant ne bénéficie pas d’un suivi de la part d’un conseiller en réadaptation de l’Office cantonal AI dans le cadre d’une formation professionnelle initiale de l’assurance invalidité.
Durant sa 16e année, l’école encourage les parents à contacter la fondation Emera Conseil Social https://www.emera.ch/fondation/contact-109.html l’orientation du jeune vers une structure pour adulte. Selon sa situation, sa scolarité pourrait être prolongée jusqu’à 18 ans.
La convention de collaboration entre l’office de l’enseignement spécialisé, Emera Conseil social et le Service de l’action sociale précise les objectifs de collaboration et explique les procédures concernant l’orientation vers les structures pour adultes dès 18 ans pour les jeunes en situation de handicap arrivant au terme de leur formation scolaire.