Diplômes
L'obtention d'un diplôme constitue un moment unique au cours d'une existence. Les Archives de l'Etat du Valais conservent notamment de magnifiques diplômes de doctorat décernés à des étudiants valaisans qui n'ont pas hésité à franchir les frontières pour acquérir les connaissances nécessaires à la pratique de leur discipline.
Médecine
Michel Kuntschen, docteur en médecine, Montpellier, 11 mai 1654
Comme aujourd'hui, nombreux sont les étudiants valaisans à fréquenter les universités européennes au cours de l'Ancien Régime. Originaire de Sion, Michel Kuntschen, par exemple, se rend au début des années 1650 à Montpellier pour y entreprendre des études de médecine. Il y obtient le 10 mai 1653 le grade de bachelier, le 20 février 1654 celui de licencié, et le 11 mai 1654 celui de docteur en médecine. Il est également chargé d'y donner un cours sur le médecin grec Claude Galien du 10 mars au 10 août 1653. Fondée en 1220, la Faculté de médecine de l'Université de Montpellier était réputée dans l'Europe entière pour la qualité de son enseignement et de ses professeurs. Parmi ceux-ci ont notamment figuré Nostradamus, François Rabelais ou encore Thomas Platter le Jeune dont le père, Thomas Platter le Vieux, était originaire de Grächen.
De retour à Sion, Michel Kuntschen se consacra essentiellement à l'exercice de la médecine, même s'il participa au complot fomenté en 1678 contre le grand bailli Gaspard Stockalper. Son fils Pierre Hildebrand suivit le même parcours que lui : il fut reçu bachelier en médecine à Montpellier en 1688, licencié en 1689 et docteur en 1690.
Le diplôme de doctorat contient plusieurs éléments sur les modalités de son obtention :
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comme il est d'usage sous l'Ancien Régime, l'obtention du titre de docteur n'est pas conditionnée par le dépôt d'un travail écrit, mais par la réussite d'une épreuve orale appelée la vespérie. En l'occurrence, Michel Kuntschen a passé un examen de ce type qui a duré trois jours (30 avril – 2 mai 1654) ;
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ayant répondu avec érudition à toutes les questions qui lui ont été posées, il a demandé le 8 mai suivant à recevoir le titre de docteur en médecine ;
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le titre lui a été remis le 11 mai au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée comme suit. Une procession a tout d'abord conduit le candidat de son domicile à l'aula magna à la neuvième heure du matin. Il y a alors reçu les insignes de docteur en médecine de la part de Siméon Curtaud, doyen de l'université de Montpellier, c'est-à-dire le bonnet de docteur avec un fleuron rouge et l'anneau d'or.
Informations sur le document
Titre: Doctorat en médecine – Michel Kuntschen
Date: 11.05.1654
Description: Parchemin: 63x82.3 cm
Théologie
Jean Louis Favre docteur en théologie, Avignon, 27 septembre 1706
Originaire du gouvernement de Monthey, Jean Louis Favre se rend au début du XVIIIe siècle à Avignon pour y entreprendre des études de théologie. Il y obtient le 27 septembre 1706 le grade de docteur en théologie, qui lui est concédé par François Maurice de Gonterii, archevêque d'Avignon et chancelier de l'Université de la ville, après avoir subi avec succès les examens passés auprès de Frère Pierre Jean Barbat, dominicain, Dominique de Tache, recteur de l'université, et Frère Barthélemy Baculard, doyen. Développée grâce au soutien et aux subsides de la papauté, l'Université d'Avignon a été fondée le 2 juillet 1303 par le pape Boniface VIII pour concurrencer la Sorbonne, jugée trop proche du pouvoir royal.
Jean Louis Favre exercera notamment au cours de sa carrière les fonctions de prieur de Val-d'Illiez et de recteur du monastère des Bernardines de Collombey. Il fera également en 1733 deux dons de 500 florins chacun pour l'entretien d'un maître d'école à Vérossaz et à Evionnaz.
Le diplôme de doctorat contient plusieurs éléments sur les modalités de son obtention :
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comme il est d'usage sous l'Ancien Régime, l'obtention du titre de docteur n'est pas conditionnée par le dépôt d'un travail écrit, mais par la réussite d'une épreuve orale appelée la vespérie. En l'occurrence, Jean Louis Favre a passé un examen rigorosum qui lui a été soumis par un collège composé notamment de Frère Pierre Jean Barbat, dominicain, Dominique de Tache, recteur de l'université, et Frère Barthélemy Baculard, doyen ;
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le titre lui a été remis le 27 septembre 1706 au cours d'une cérémonie où il a reçu les insignes de docteur en théologie de la part de Frère Pierre Jean Barbat, professeur, c'est-à-dire le bonnet de docteur avec un fleuron blanc et l'anneau d'or.
Informations sur le document
Titre: Doctorat en théologie – Jean Louis Favre
Date: 27.09.1706
Description: Parchemin: 63x82.3 cm