Résultats des votations cantonales du 24 novembre 2024 - La loi sur le climat est refusée
La population valaisanne a rejeté la loi cantonale sur le climat par 55.83% des votants. Cette loi avait pour objectif principal de donner les moyens au canton du Valais de renforcer sa capacité d’adaptation aux changements climatiques et de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Elle prévoyait d’instituer une réserve climatique, dotée d’un montant initial de 100 millions de francs, pour financer des mesures particulièrement importantes et limitées dans le temps. Le Conseil d’Etat prend acte de ce refus et entamera des réflexions sur la stratégie à mener en matière d’adaptation aux changements climatiques et de réalisation des objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés au niveau fédéral.
La loi cantonale sur le climat, adoptée par le Grand Conseil le 14 décembre 2023, a été soumise au peuple à la suite du dépôt d’un referendum. Elle a été refusée en votation populaire le 24 novembre 2024 par 55.83% des votants.
La loi prévoyait que le Valais se dote de moyens financiers pour s’adapter aux changements climatiques et pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Le canton étant particulièrement touché par les conséquences des changements climatiques (canicules, sécheresses, gel tardif, inondations, glissements de terrain, laves torrentielles, etc.), la loi fixait comme objectif de tendre vers la neutralité carbone d’ici à 2040, soit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 82%.
Le Conseil d’Etat prend acte du refus de la loi sur le climat par le peuple. Les changements climatiques sont une réalité et n’ont pas été remis en question lors de la campagne. Le Conseil d’Etat mènera des réflexions, avec les acteurs concernés, sur les moyens à déployer pour adapter le canton aux changements climatiques. Il évaluera de même les mesures à prendre pour remplir les objectifs de la loi fédérale sur le climat et l’innovation qui prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 75% d’ici 2040 et de 89% d’ici à 2050. Par contre, sans loi sur le climat, il sera plus difficile de trouver les moyens financiers pour aider la population, les entreprises, les communes et les bourgeoisies dans leurs transitions climatiques.