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Cochenille farineuse

Originaire de l’extrême Orient, elle a été signalée pour la première fois en Europe occidentale en 2004, en France (Languedoc et PACA) et en Italie (Veneto et Emilia Romagna).

Pseudococcus comstocki provoque des dégâts conséquents dans les vergers en colonisant les fruits et en les salissant avec son miellat et sa production de cires blanches. Ses plantes-hôtes et ses dégâts sont similaires à ceux de la cochenille des viornes (P. viburni). C’est un organisme polyphage ; 62 plantes-hôtes ont été répertoriées par l’INRA. Les principales sont le caféier, le figuier, le litchi, le bananier, le grenadier ainsi que le peuplier, les mûriers et diverses plantes ornementales, mais aussi le pommier, le poirier, les prunus et la vigne. Dans le vignoble, P. comstocki est aussi un vecteur de virus.

 

La cochenille farineuse P. comstocki  en Valais

provoque d’importants dégâts sur fruits depuis 2016, surtout dans la plaine de Riddes et Saxon et aux alentours de Bieudron. La première génération occasionne des dégâts sur abricotiers, la 2e génération sur poiriers (Louise Bonne, en particulier) et parfois sur pommiers, mais relativement peu de dégâts sont observés sur pruniers.  

 

Possibilités de lutte

En 2021, le canton du Valais a décidé de réitérer un périmètre de lutte obligatoire et d'ordonner des traitements obligatoires pour les cultures fruitières (Décision de portée générale du Service de l'agriculture relative à la lutte contre la cochenille farineuse P. comstocki).

De son côté, l'OFAG a pris une décision de portée générale concernant l'autorisation de produits phytosanitaires dans des cas particuliers (P. comstocki). Le document à jour se trouve sur le site internet de l'OFAG, en bas de page, sous Homologation en cas de situation d'urgence > Décisions de portée générale de l'année.  

P. comstocki est difficile à combattre suite à ses particularités biologiques. C’est un ravageur prolifique, ses œufs sont abrités longtemps sous les écorces, l’étalement des sorties et des stades, la protection cireuse et les éventuelles résistances à des produits rendent la lutte difficile.

L’échantillonnage de P. comstocki en verger est problématique. Les populations sont hétérogènes d’un arbre à l’autre, en particulier sur les vieux arbres (cachettes nombreuses, chancres, grosses plaies, etc.). Par conséquent, les résultats sur les scotchs montrent des tendances intéressantes mais peu significatives.

Cochenille farineuse sur poiriers et pommiers

Entre fin août - septembre 2018, une forte présence de larve N3 et de femelles (2e génération) sur poiriers (Louise Bonne, Bosc surtout et Williams) et plus rarement sur pommier (Saxon) a été constatée sur les plaies de taille, entre les fruits et dans la mouche. Les fruits sont non commercialisables même après brossage. La salissure de la mouche demeure bien visible (air comprimé possible). On observe également  un brunissement de la mouche et de l’intérieur du fruit sur pommes.

  

Les traitements contre P. comstocki visent pour le moment à réduire ses populations et ses dégâts sur fruits. A plus long terme, une lutte chimique ne parviendra pas à elle seule à résoudre suffisamment ce problème. D’après les expériences faites en France et en Italie, une combinaison avec une lutte biologique est indispensable pour maîtriser durablement ses dégâts, mais elle nécessite l’identification ou l’importation d’espèces de parasitoïdes (micro-hyménoptères) ou de prédateurs (coccinelles et chrysopes) généralistes ou spécifiques, la mise en œuvre d’un élevage des meilleurs candidats, la mise en place d’un réseau de lâchers d’auxiliaires, des plans de traitement les ménageant et un suivi ainsi qu'un monitoring de l’efficacité des produits sur plusieurs saisons.

 

Cycle :

Les flèches deviennent plus larges avec l’avancée dans la saison, car toutes les femelles ne sont pas fécondées en même temps. Une femelle non fécondée peu vivre plusieurs mois. De ce fait, les stades se chevauchent.

Il est important de savoir si une nouvelle génération va voir le jour ou si ces œufs écloront au printemps prochain afin de planifier le prochain traitement. En effet, comme noté plus haut, les produits ont une meilleure efficacité sur les jeunes stades que sur les adultes.

 

Contact

Claire Sarrasin

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Collaboratrice agro-scientifique

@ Adresse courriel claire-sarrasin@admin.vs.ch
Téléphone 027 606 76 15