La chrysomèle des racines du maïs
Diabrotica virgifera ssp. virgifera
Coléoptère ressemblant à un criocère, la chrysomèle s’attaque aux soies des épis de maïs perturbant la fécondation. Mais les plus gros dégâts sont provoqués par les larves qui rongent les racines. Originaire des Etats Unis, où elle cause de nombreux dégâts, elle est apparue en Europe en 1992.
Observée en Italie du Nord en 2000, elle a rapidement colonisé l’ensemble du Tessin et une partie des cantons romands.
L’adulte se déplace de manière passive sur de grandes distances accroché à des véhicules. La femelle pond ses œufs dans le sol et ce n’est qu’au printemps suivant que les larves se développent en rongeant les racines du maïs.
Il n’y a qu’une génération par année, mais l’insecte a besoin de deux ans successifs de maïs sur la même parcelle pour pouvoir accomplir son développement : la rotation des cultures est donc le meilleur moyen de lutte.
Situation actuelle
En 2023, la chrysomèle des racines du maïs a été identifiée sur la commune de Chessel dans le Chablais Vaudois. Etant donné le statut d'organisme de quarantaine de ce ravageur et que la zone de sécurité comprend les foyers d'infestation et un rayon d'au moins 10km autour de ces derniers, le Service de l'agriculture ordonne les mesures de prévention suivantes sur tout le territoire des communes de St-Gingolph, Port-Valais, Vouvry, Vionnaz, et Collombey-Muraz : interdiction de la culture du maïs sur les parcelles sur lesquelles le maïs était déjà cultivé l'année précédente et obligation d'un système strict de rotation des cultures. Cette décision est immédiatement exécutoire.
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Emile Turin
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