L'observatoire cantonal de la jeunesse

Les jeunes sont l’avenir de notre société, c’est pourquoi l’établissement de bonnes pratiques et politiques en leur faveur se révèle aujourd’hui être indispensable.

En novembre 2011, un état des lieux de la mise en application de la loi en faveur de la jeunesse a mis en évidence que la politique de la jeunesse valaisanne souffrait encore de carences telles qu’un manque de coordination opérationnelle, un manque de participation des jeunes à la prise de décisions politiques ou encore un manque de partage des connaissances. Le manque de données chiffrées sur différentes thématiques concernant la jeunesse est également un écueil dont il faut faire mention. Afin de combler ces lacunes, le Service cantonal de la jeunesse a proposé la création d’un Observatoire cantonal de la jeunesse (OCJ).  

Le Conseil d’Etat a autorisé, le 20 juin 2012, la création de cet Observatoire, afin de notamment :

  • développer une connaissance documentée, objective et chiffrée de certains phénomènes sociaux afin d’adapter les réponses, les moyens d’action et rationaliser les coûts associés,

  • renforcer le partage des connaissances et le développement de stratégies communes,

  • promouvoir une vision d’ensemble parmi les différents acteurs concernés.

Un contrat de prestations avait alors été signé avec l’Institut universitaire Kurt Bösch (IUKB), en vue de la mise en œuvre dudit observatoire (2013), et c’est en 2014 que ce dernier a été inscrit dans la loi en faveur de la jeunesse (art. 9), définissant ses mandats :

  • il prend connaissance, notamment par le canal de la Commission des jeunes, des aspirations, des préoccupations ainsi que des besoins des jeunes du canton;

  • il dresse un tableau des conditions de vie des jeunes en Valais ;

  • il permet l'amélioration de l'action transversale de la politique de la jeu­nesse et favorise la mise en réseau des professionnels;

  • il renforce les compétences des acteurs locaux;

  • il étudie les questions générales relatives à l'aide aux enfants; il assure la liaison entre services publics et institutions privées ou semi-privées s'occupant de ces domaines;

  • il permet l'élaboration de recommandations à l'attention du chef du dé­partement et du Conseil d'Etat;

  • il propose des projets de recherche à l'attention des services concer­nés;

  • il définit les thèmes des campagnes de prévention cantonales;

  • il expérimente des démarches innovantes aux niveaux cantonal et communal en relation avec la jeunesse.

Depuis les débuts de l’Observatoire, la collaboration avec le Centre interfacultaire en droits de l’enfant (CIDE), qui a pour vocation essentielle de développer le champ académique des droits de l’enfant et d’analyser les questions qui touchent à l’enfance en tant que groupe social, ainsi qu’à l’enfant en tant qu’acteur social et sujet de droits, s’est révélée importante. La signature d’un accord de collaboration de recherche entre le Département de l’économie et de la formation et l’Université de Genève, en décembre 2024, et le rattachement subséquent de l’OCJ au CIDE dès 2025, concrétisant la volonté commune de renforcer la synergie entre le monde académique et les décideurs politiques, est une plus-value indéniable, propice au développement et à la pérennisation de l’OCJ. Cette collaboration vise plus particulièrement à ancrer les politiques de jeunesse dans une compréhension scientifique des phénomènes sociaux, à évaluer leur impact, et à promouvoir des pratiques éclairées par des données probantes. En outre, elle ouvre des perspectives nouvelles en termes de projets, de ressources et de courtage des connaissances, compétences et expériences.