336 animaux de rente prédatés

En 2021 dans le Haut-Valais, 207 animaux de rente ont été tués (194 dans les alpages et 13 dans les pâturages de printemps et d’automne en surface agricole utile). Dans le Valais central et le Bas-Valais, les prédations ont fait 129 victimes (105 dans les alpages et 24 dans les pâturages de printemps et d’automne).

Le Service cantonal de l’agriculture (SCA) a la responsabilité d’évaluer chaque situation de protection des troupeaux. Sur les 336 animaux de rente tués, seuls 79 tués en situation protégée, ont pu être comptabilisées pour une autorisation de tir (64 animaux de rente dans le val d’Hérens et 15 dans la région de Conches).

Le montant des dommages des animaux de rente tués (frais vétérinaires et frais liés à l’évacuation des carcasses compris) s’élève, à ce jour, à 123'895.20 francs. La Confédération prend en charge le 80% de la totalité des montants payés par le canton.

Prédation sur les animaux sauvages

Dans les différentes régions du canton, ce sont avant tout des chevreuils et des cerfs ainsi que des chamois et des mouflons (Chablais) qui ont été prédatés. Le nombre d’animaux sauvages tués (151) n’est pas exhaustif, car une grande partie des proies sauvages reste non découverte (régions inaccessibles en hiver, exploitation des carcasses par d’autres charognards ou des jeunes animaux totalement consommés).

Présence des loups dans le canton

Durant l’année 2021, 22 loups différents ont été formellement identifiés par des analyses génétiques de l’ADN. Aux loups qui étaient déjà connus et enregistrés (F24, F71, F75, M73, M88, M134, M146, M155, M186) s’ajoutent quatre nouvelles louves (F85, F92, F95, F97) et neuf nouveaux loups mâles (M164, M165, M174, M175, M181, M183, M189, M190, M192).

Concernant la présence de meutes, le Service cantonal de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF) a pu mettre en évidence une nouvelle meute avec au moins deux louveteaux dans la région d’Augstbord. Deux meutes avec chacune au moins cinq jeunes sont confirmées dans le Valais central. Dans le même temps, la meute du Chablais s’est à nouveau reproduite avec au moins quatre jeunes mis au monde cette année. Ceci porte à quatre le total des meutes avec reproduction prouvée pour le canton du Valais. Il faut ajouter que deux couples sont présents dont un dans le val Ferret-Entremont et un autre dans le val de Bagnes.

Faisant suite à une autorisation de tir pour un loup isolé, le loup M181 qui était co-responsable des animaux de rente tués sur les alpages de la région, a été prélevé à Conche. En outre, une régulation de meute demandée pour la région d’Hérens a été autorisée par la Confédération. Celle-ci demeure en force jusqu’à la fin mars 2022. De plus, durant l’année 2021, quatre loups ont été retrouvés morts. Tous ces animaux ont été acheminés au Tierspital de Berne (FIWI) pour procéder aux autopsies de détail. Les rapports finaux du FIWI précisent les causes de mortalité ainsi que tous les éléments de la caractérisation de l’identité des individus et ont permis d’exclure un acte de braconnage ou d’empoisonnement.

Charge de travail

Les collaborateurs du SCPF, gardes-faune et direction, ont consacré environ 8’100 heures de travail au management du loup (du 1er décembre 2020 au 12 décembre 2021). Les heures se divisent, pour plus de la moitié, entre le monitoring, la surveillance de situations particulières et les expertises des animaux de rente tués, le solde étant consacré à l’établissement des documents requis pour les autorisations de tirs, l’indemnisation des dommages, les réponses aux interpellations politiques, les diverses séances de coordination et l’information des médias.

Conseil en protection des troupeaux

Les collaborateurs du SCA spécialisés en protection des troupeaux ont conseillé les exploitants d'alpages et les détenteurs d'animaux de rente du canton sur les mesures de protection des troupeaux pouvant être mises en place. Ils ont également encadré leur mise en oeuvre. Après chaque attaque sur des troupeaux d'animaux de rente, la situation de la protection des troupeaux a été évaluée et documentée. Ces collaborateurs ont consacré 2'500 heures de travail à cette tâche.