Des polluants de l'ancienne décharge de Gamsenried, qui doit être assainie, polluent les eaux souterraines entre Brigue et Viège. Les analyses régulières effectuées jusqu'à présent par Lonza ont montré, en particulier, que la concentration de benzidine est supérieure à la valeur limite déterminante. L’assainissement de la décharge ainsi que les travaux de la 3e correction du Rhône devront donc être réalisés avec la plus grande prudence pour les eaux souterraines, qui se trouvent dans un secteur de protection des eaux dans ce tronçon particulièrement étroit de la vallée. Le Service de l'environnement (SEN) a donc exigé des mesures de surveillance complètes pour les deux projets. Le SEN coordonne et supervise cette surveillance. Lonza effectue, quant à elle, déjà un traitement des eaux souterraines en aval de la décharge au moyen d'une installation de biosparging, qui permet d’injecter de l’air dans la nappe en aval de la décharge afin d’accélérer la biodégradation de la benzidine.

35 piézomètres supplémentaires renforcent désormais le réseau existant de points d’observation de la qualité de la nappe phréatique entre Gamsen et Brigerbad. De nombreux paramètres en lien avec la décharge sont analysés. Les premiers résultats obtenus confirment ceux des investigations de Lonza, soit une présence de benzidine pouvant atteindre une concentration de plusieurs centaines de ng/l dans les eaux souterraines en aval de la décharge. Une évaluation approfondie aura lieu à la fin de la première série complète de mesures, en été 2022. Ces résultats constitueront une base importante pour la planification des travaux à venir.

Afin d'obtenir une sécurité supplémentaire, des échantillons provenant des points de mesure sensibles sont désormais analysés avec une limite de quantification particulièrement basse pour la benzidine. Dans le captage d'eau potable le plus proche (Chummudeerfji, Raron), aucune trace de benzidine n'a été détectée jusqu’à présent. Un échantillon prélevé dans un puits de la station thermale de Brigerbad se situait, avec 0,2 ng/l, juste au-dessus de la limite de quantification de 0,1 ng/l. Le rééchantillonnage effectué de manière standard dans un tel cas, ainsi que d'autres mesures de contrôle, n'ont toutefois pas confirmé la présence de benzidine. Même en cas de contamination possible de cet ordre de grandeur, il n'y aurait pas de risque pour la santé des baigneurs, selon l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

Les puits et les sources ainsi que le captage d'eau potable sont continuellement et étroitement surveillés.

Avec l'extension des points de mesure dans la région de Gamsen/Brigerbad, le canton et Lonza disposent désormais de l'un des réseaux de surveillance les plus denses de la vallée du Rhône. Cela permet de mettre en oeuvre la sécurisation et l'assainissement de l'ancienne décharge ainsi que la 3e correction du Rhône avec les mesures de précaution correspondantes. Si nécessaire, ce réseau sera encore densifié dans les prochaines phases du projet.