Sur mandat du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC), l’étude « Corona Immunitas Valais/Wallis » a été menée par l’Observatoire valaisan de la santé dans le cadre du programme national de recherche Corona Immunitas sous l’égide de l’Ecole suisse de santé publique (SSPH+) et avec le soutien de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Elle vise notamment à estimer la proportion de la population du canton avec des anticorps contre le coronavirus SARS-CoV-2, afin de comprendre comment se développe l’immunité dans la population. Des personnes résidant dans le canton de Valais ont été tirées au sort pour participer à cette étude et 1130 ont accepté de faire un prélèvement sanguin entre les 8 novembre et 18 décembre 2021 pour détecter la présence d’anticorps. Cette étude avait été planifiée avant l’arrivée de la vague épidémique causée par le variant Omicron.

L’étude indique qu’en novembre/décembre 2021 près de 89% des personnes âgées de 20 et plus en Valais avaient des anticorps contre le virus du COVID-19. Les proportions étaient de 87% chez les 20-64 ans et de 96% chez les 65 ans et plus. Par ailleurs, 99% des personnes vaccinées avaient des anticorps contre seulement 38% des non-vaccinées. Il n’y a que peu de différences par région (Valais romand / Haut-Valais) ou par sexe. 

La forte proportion de la population avec des anticorps s’explique par le nombre important de personnes vaccinées, en particulier chez les personnes de 65 ans et plus, et par le nombre élevé de personnes ayant été infectées par le virus. Ainsi, on note que près de quatre personnes non vaccinées sur dix avaient des anticorps, ce qui indique que le virus avait déjà touché une grande partie de la population en fin d’année 2021. 

Comme l’émergence du variant Omicron l’a démontré, le degré d’immunité présent après une infection ou la vaccination n’est pas absolu, notamment pour prévenir toute nouvelle infection, mais il réduit clairement le risque d’évolution grave, nécessitant une hospitalisation ou causant un décès. Cette proportion élevée de personnes possédant des anticorps, aussi présente dans d’autres cantons suisses en fin d’année 2021, n’a pas empêché une cinquième vague de COVID-19. Elle a par contre sans doute fortement contribué à en réduire ses potentiels effets délétères sur la santé et le système hospitalier. Le maintien d’une vigilance en Valais comme dans le reste du pays reste néanmoins important, notamment au vu des incertitudes restantes quant à la durée de la protection suite à une infection et à la vaccination.

Le rapport de l’Observatoire valaisan de la santé est disponible sur son site internet (www.ovs.ch).