Asile - Installation d’un centre fédéral temporaire à Tourtemagne
L’augmentation importante du flux migratoire attendue ces prochains mois, nécessite de développer de nouvelles infrastructures fédérales d’accueil dans le domaine de l’asile. Dans ce contexte, la Confédération a examiné plusieurs sites dont celui de Tourtemagne afin d’y installer des centres fédéraux temporaires pour requérants d’asile. L’évaluation du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a montré que des lotissements de conteneurs y paraissent réalisables. L’Etat du Valais a pris acte de cette démarche fédérale qui ne relève pas de sa compétence. Actuellement, le SEM est en contact avec les autorités des cantons et des communes d'implantation afin de clarifier les questions encore en suspens. Le canton veillera à ce que la Confédération collabore étroitement avec les autorités locales et mette en place, le cas échéant, un encadrement adéquat, notamment en termes de programmes d’occupation pour les requérants. Le canton sera également particulièrement attentif aux aspects sécuritaires sur l’espace public découlant de l’implantation de ce centre temporaire.
Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) s'attend à une forte augmentation du nombre de demandes d'asile au cours des prochains mois. Pour cette raison, le SEM prévoit de réaliser des hébergements temporaires supplémentaires sur des sites de l'armée. En Valais le site de l’aérodrome de Tourtemagne a été évalué. Selon la Confédération, des lotissements de conteneurs y paraissent réalisables afin d’accueillir des requérants d’asile pour une durée limitée. Actuellement, le SEM est en contact avec les autorités des cantons et des communes d'implantation afin de clarifier les questions en suspens. A ce stade, au niveau suisse, trois autres sites sont également concernés. Il s’agit de Thoune dans le canton de Berne, de Bière, dans le canton de Vaud et de Bure dans le canton du Jura. Le SEM poursuit en parallèle ses recherches concernant d’autres sites envisageables en Suisse. Les détails concernant la répartition des places supplémentaires ne pourront être communiqués que lorsque les décisions correspondantes auront été prises sur la base d'un concept détaillé.
L’Etat du Valais prend acte de cette démarche fédérale qui ne relève pas de sa compétence. Dans le cadre de l’installation et de l’exploitation de ce futur centre fédéral temporaire, le canton veillera à ce que la Confédération collabore étroitement avec la commune de Tourtemagne-Unterems. Il attend également que les mesures d’accompagnement des requérants d’asile soient suffisantes et qu’un encadrement adéquat soit mis en place par les autorités fédérales, en proposant notamment des activités et des programmes d’occupation d’utilité publique. L’Etat du Valais sera également particulièrement attentif aux aspects sécuritaires sur l’espace public liés à l’implantation de ce centre fédéral temporaire. La Police cantonale appuiera l’autorité communale en cas d’incidents en lien avec le centre précité et attend du SEM un plan de sécurité stricte ainsi que des décisions conséquentes pour les récalcitrants.
La Confédération dispose actuellement d‘environ 10'000 places d’hébergement fédérales réparties sur tout le territoire du pays. En juin 2017, dans sa réponse à la consultation fédérale sur le Plan sectoriel Asile, le Gouvernement valaisan s’était opposé à l’implantation d’un centre fédéral pour requérants d’asile à Martigny ou à Tourtemagne-Unterems. Il s’était cependant dit prêt à assumer sa part de responsabilité dans la planification sectorielle de l’asile, mais en tant que lieu éventuel de réserve stratégique à définir en collaboration avec tous les acteurs concernés. Etant précisé qu’un tel centre ne serait mis sur pied que de manière provisoire et dans l’éventualité d’arrivées massives d’immigrés sur sol helvétique.