Au travers de moyens illicites comme la menace, le recours à la force ou encore la tromperie et la fraude, la traite des êtres humains comprend des activités visant l’exploitation des personnes concernées. Si l’exploitation sexuelle est souvent évoquée, le travail forcé ou des formes d’esclavage ne doivent pas être minimisés.

Sensibilisation et coordination

La table ronde cantonale chargée de cette thématique et une étude mandatée par le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) ont dressé le bilan suivant : si des moyens ne sont pas mis en œuvre pour découvrir de telles situations d’exploitation, les victimes, qui subissent de nombreuses pressions ou qui ne se rendent parfois même pas compte de leur statut de victimes, ne s’adressent pas aux autorités chargées de les protéger. Il est donc nécessaire qu’une sensibilisation soit mise en place auprès du grand public, et surtout auprès des professionnels du terrain (Police, Ministère public, Inspection cantonale de l’emploi, centre de consultation LAVI, Office de l’asile, hôpitaux, etc.) afin que les éventuelles victimes puissent être identifiées et prises en charge.

Le mécanisme de soutien mis en place depuis 2015 doit également être renforcé de manière à améliorer la coordination et la concertation des acteurs dans ce domaine. Il est, en effet, essentiel que les victimes identifiées puissent être accompagnées et protégées de manière adéquate tout au long de la procédure.

Expérience associative

Le canton du Valais pourra compter, durant la phase initiale, sur un soutien de l’association Astrée (association de soutien aux victimes de traite et d’exploitation à Lausanne) qui bénéficie d’une expérience de près de dix ans dans le domaine.

Pour mener à bien ces missions au niveau valaisan, une association spécifique sera prochainement créée ; celle-ci sera présidée par Gabrielle Nanchen. Cette ancienne élue au Conseil national a toujours été attachée aux thématiques liées à la précarité et à l’égalité.