Renouvellement des forêts de protection
Les chasseurs ont un rôle important à jouer
(IVS).-. La forte population de cervidés menace localement le renouvellement des forêts de protection. Dans ce contexte et à la veille de l’ouverture de la chasse, le conseiller d’Etat Jacques Melly, chef du Département en charge des forêts et de la chasse, encourage les chasseurs à atteindre les quotas fixés de tirs de cervidés.
Diminuer la population de cervidés dans certaines régions du canton s’impose pour préserver le renouvellement des forêts de protection. Cerfs et chevreuils se nourrissent en effet de jeunes pousses et d’écorces, ce qui est naturel. Mais lorsque la faune est trop nombreuse, un déséquilibre s’installe qui empêche le développement de nouveaux arbres et réduit également la diversité des essences (mélèzes, sapin blanc, sorbiers). Si le manque de jeunes pousses passe relativement inaperçu au premier coup d’oeil, les conséquences sur nos forêts de protection (87% des forêts du canton) se feront immanquablement sentir sur le long terme.
Les mesures soutenues par le Service des forêts et du paysage pour rajeunir les forêts de protection sont par endroit contrecarrées par une forte population de cervidés (Val d’Illiez, rive gauche du Valais central, Rarogne oriental, Conches). Ces interventions sylvicoles qui permettent souvent d’améliorer la capacité d’accueil de la grande faune et la rencontre du gibier avec le chasseur restent par ailleurs insuffisantes car elles sont très coûteuses.
« Les chasseurs auront un rôle prépondérant à jouer ces quinze prochains jours en prélevant la totalité du quota de cerfs, soit 1800 bêtes, fixé par le Service de la chasse » a relevé le conseiller d’Etat Jacques Melly. Le pourcentage de prélèvement fixé varie selon les unités de gestion du cerf et tient notamment compte de la nécessité de protéger certaines forêts. Quelque 45 volets à cerfs ont également été ouverts dans les districts francs. Au terme de la chasse haute, en fonction de l’écart entre l’objectif fixé et la réalité du terrain, la régulation du cheptel pourrait être atteinte grâce à une chasse spéciale ou à l’intervention des gardes-chasses.
En 2013, 5800 cerfs ont été recensés en Valais. Un cheptel actuellement trop élevé même si les animaux sont bien répartis. Partout en Suisse, cette population tend à s’accroître et à s’étendre; elle atteint aujourd’hui de nouveaux sommets.