(IVS).-. Les faons de cerfs et de chevreuil naissent aux mois de mai et juin. Chaque année, quelque septante décès sont recensés au sein de cette jeune population. Motifs: les petits sont mutilés par des chiens en liberté ou par des faucheuses. ll est donc recommandé de tenir les chiens en laisse. Les agriculteurs peuvent appliquer la méthode du dérangement visuel ou déplacer les faons moyennant certaines précautions.

C’est en mai et juin que naissent une grande partie des ongulés sauvages. Les premières semaines de vie sont particulièrement critiques pour les jeunes animaux. La chevrette (femelle du chevreuil) place fréquemment ses faons dans des prairies à l’orée de la forêt, où ils séjournent durant trois semaines. Ils constituent alors des proies faciles pour les chiens en liberté, qui n’hésitent pas à les attaquer. Les faucheuses des paysans représentent un autre danger auquel les nouveau-nés sont exposés. Si la statistique des cinq dernières années confirme une perte annuelle moyenne de 54 bêtes, il arrive qu’une septantaine de faons de chevreuil périssent la même année. Ces chiffres sont sans doute plus élevés, tous les cas n’étant pas découverts ou annoncés au garde-chasse.

Appel aux propriétaires de chiens et aux agriculteurs

Durant cette période, les chiens doivent être particulièrement bien surveillés et tenus en laisse. Cet appel s’adresse aussi aux professionnels du tourisme afin qu’ils informent leurs hôtes voyageant avec des chiens.

Les agriculteurs peuvent quant à eux adopter des règles de conduite très simples ; elles éviteront une mort atroce aux faons. Il s’agit d’abord d’observer si des chevreuils sont présents (matin et soir) à l’orée d’une prairie. Le cas échéant, des faons s’y trouvent sûrement. Pour les éloigner, l’agriculteur peut installer des objets visibles, tels que des sacs de jute, des bandes ou de vieux habits accrochés à un pieu. Ceux-ci vont inquiéter la chevrette qui emmènera ses faons la nuit suivante. Les chevreuils s’habituant très vite aux changements dans leur environnement, ces objets doivent être placés uniquement la veille de la fauche.

Si malgré tout un agriculteur trouve un faon qui ne peut être laissé sur place, il doit le transporter vers un endroit plus sûr dans les environs ; il évitera impérativement tout contact avec les mains - en l’emballant dans une touffe d’herbe par exemple - afin que la chevrette le reprenne.

Si un faon est tout de même blessé par un chien ou lors de la fauche, il faut l’annoncer au garde-chasse.