(IVS).- L’Etat du Valais met à l’enquête publique les zones de danger d’inondation du Rhône ainsi que les règles de construction dans les zones menacées, en application de la loi cantonale sur l’aménagement des cours d’eau de 2007. Le but de cette démarche est d’informer la population concernée de cette situation ainsi que de réglementer les nouvelles constructions pour protéger les personnes et les biens.

Les zones de danger d’inondation du Rhône

Les zones de danger d’inondation du Rhône présentent la situation de danger dans la plaine en cas de crue du fleuve, de Gletsch au Léman. Elles prennent en compte l’expérience des crues historiques et les spécificités de la plaine du Rhône. Le danger élevé est délimité en rouge, le moyen en bleu et le faible en jaune. Plus de 11'000 ha de plaine sont en zone de danger. En particulier, 1'055 ha de zone à bâtir sont situés en zone de danger élevé (rouge) et sont potentiellement inconstructibles, compte tenu des prescriptions habituelles en matière de danger naturel. Cette situation de danger extrêmement étendue, concernant près de 100'000 personnes vivant dans la plaine et menaçant plus de 10 milliards de francs de biens, est due à la situation du Rhône en crue surplombant la plaine de quatre mètres en moyenne, avec un risque de rupture de digue ou de débordement.

Le nouveau modèle de classification de danger

Le canton a développé un complément au modèle usuel de classification du danger, validé techniquement par l’office fédéral compétent et adopté par le Conseil d’Etat. Ce modèle prend en compte le temps de développement de la crue du Rhône ; il permet, sous conditions, la construction en danger élevé en dérogation à la règle générale.

Les prescriptions

Les prescriptions en situation de danger élevé du Rhône ont ainsi pu être allégées dans certains secteurs et sous conditions.

La planification de la sécurisation de la plaine

La sécurisation de la plaine par la 3^e correction est en cours. L’objectif de la 3^e correction est de supprimer les trois degrés de danger élevé, moyen et faible et de limiter le danger résiduel. La planification des travaux de sécurisation de la plaine pourra être définie une fois le Plan d’Aménagement adopté.