PortraitTout est une question d’organisation
Le télémark convient tout à fait aux jeunes aussi.
L’ennui ne fait pas partie du vocabulaire d’Amélie Wenger-Reymond. Lorsqu’elle n’est pas sur les skis, soit elle travaille dans son bureau à l’Avenue de la Gare à Sion, où elle occupe un poste à 70% pour le Service de la santé publique, soit elle s’occupe de sa fille, qui a vu le jour au printemps. Sa nouvelle vie de maman a tout changé, affirme-t-elle en souriant. « J’ai clairement moins de temps. Les moments où je m’accorde quelque chose sont rares. » Elle les repousse simplement à plus tard, dit-elle en haussant les épaules. « Je ne vois cependant pas cela comme un sacrifice. Ce sont toutes des choses que j’aime et qui m’apportent beaucoup de joie. Tout est une question d’organisation. » Comme il y a toujours assez à faire, elle ne regarde par exemple pas la télévision et s’assied rarement sur le canapé. « J’essaie simplement de toujours donner le meilleur de moi-même. » Et elle applique aussi ce principe au sport : sa soif de victoire est toujours intacte.
J’essaie simplement de toujours donner le meilleur de moi-même.
Après une pause d’une saison, la sympathique jeune femme veut repartir de plus belle cet hiver. Elle travaille dur pour cela et essaie de s’entraîner deux heures par jour. Elle passe souvent ses matinées sur les pistes de Saas-Fee, avant de venir s’occuper de ses projets au bureau l’après-midi. Elle souligne que ses horaires flexibles lui permettent de concilier travail, sport et famille.
Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’Amélie Wenger-Reymond fait aussi partie des meilleures Suissesses en gymnastique aux agrès. En 2013, elle a remporté la médaille d’argent en championnats suisses aux barres fixes. Depuis lors, elle ne s’aligne certes plus lors de compétitions, mais s’entraînent tout de même deux fois par semaine. « La gymnastique aux agrès m’aide pour le télémark, ça permet de renforcer tout l’appareil locomoteur et d’entraîner l’équilibre », explique-t-elle.
« Certains trouvent peut-être égoïste d’avoir un enfant et de vouloir malgré tout revenir sur les pistes. Mais je ne prends pas trop à cœur cette critique. En fin de compte, il faut que la situation me convienne. » Elle souligne qu’elle a beaucoup de chance que son mari soit souvent à la maison et qu’il voie la situation comme une aubaine pour pouvoir passer beaucoup de temps avec sa fille.
En outre, elle habite à cinq minutes de son lieu de travail, ce qui lui fait gagner un temps précieux. Du temps qu’elle peut passer avec ses proches, par exemple pour partager un repas à midi. Amélie Wenger-Reymond ne sait pas combien de temps elle va continuer à ce rythme. Tant que la motivation est au rendez-vous, affirme-t-elle, il n’y a pas de problème. Et à entendre son ton enjoué, cela semble être tout à fait le cas !