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En visite à La Bâtiaz

A la découverte de la Bâtiaz
avec Sandra Moulin-Michellod

Le quartier doit son nom à la forteresse qui le domine, le château de la Bâtiaz, dont la construction remonte au XIIIe siècle. Sandra Moulin-Michellod est imprégnée des lieux grâce à sa grand-mère paternelle, qui y a vécu, à la rue de la chapelle. Notre guide du jour nous fait découvrir quatre facettes d’un quartier qui mérite assurément le détour.

 

 

Un monument à part ?

La chapelle Notre Dame de Compassion

Elle n’a rien d’ostentatoire. Et pourtant, elle fut et reste un lieu de pèlerinage. « De nombreuses personnes viennent encore se recueillir dans cette chapelle dédiée à Notre Dame de Compassion », relève Sandra Moulin-Michellod. Une riche collection d’ex-voto témoigne de l’attrait de ce lieu de prière. 

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Soprano dans un chœur, Sandra se montre également sensible à l’acoustique de l’endroit : « Ça donne plutôt bien. Petite, on y venait chanter avec mes cousins ». 
Rénové en 2014, avec le soutien financier de Léonard Gianadda, l’édifice affiche une belle fraîcheur. Avec, en prime, de nouveaux vitraux créés par le père Kim En Joong. « Ils sont très colorés et amènent une jolie luminosité », souligne Sandra.

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Une balade de choix ?

Le chemin du château

La tour de la Bâtiaz se mérite. L’ascension se fait à pied, par le chemin du château. Et ça grimpe : 70 mètres de dénivelé attendent le randonneur. L’itinéraire n’en demeure pas moins très prisé des Martignerains. « Pour ma part, ce que j’aime par-dessus tout, c’est le panorama sur la ville. Je trouve ça extraordinaire. Et comme j’aime ma ville, j’aime bien l’observer depuis en haut », glisse Sandra, entre deux respirations.

Du souffle, cette ancienne basketteuse d’élite en a. Sandra monte au château au moins une fois par semaine, en courant. C’est ici qu’elle pratique la course à pied : « Une fois au château, je continue direction Plan-Cerisier. Et quand j’ai la frite, je termine par le parcours Vita ».

La virée fait dix kilomètres. Idéal pour entretenir la forme et préparer la Corrida d’Octodure, la Course de l’Escalade ou le semi-marathon du Valais : « Il y a du goudron, de la montée et de la descente. Tous les ingrédients sont réunis pour préparer une épreuve ». Les moins sportifs se satisferont, eux, de la vue : vraiment splendide !

 

Un fait historique ?

La débâcle du Giétro de 1818

Le 16 juin 1818, une retenue d’eau du glacier du Giétro cède. Environ 20 millions de mètres cubes d’eau déferlent dans la Dranse. 35 kilomètres en aval, la bourgade de la Bâtiaz ne sera pas épargnée par la crue.

La débâcle du Giétro est aujourd’hui encore dans toutes les mémoires. « L’ancien pont de la Bâtiaz en a notamment fait les frais. Il a été emporté par les eaux », raconte la Martigneraine. L’ouvrage sera reconstruit en 1829 avec son toit qui le caractérise. Consolidé, puis transformé, il est toujours en service aujourd’hui : « Des infrastructures ont été détruites, des familles endeuillées, des entreprises mises à mal. Mais les gens ont su se relever après le drame. C’est ce que je retiens de ce terrible événement ». Par ailleurs, la tragédie favorisera l’émergence d’un lieu de rencontres, d’échanges et de commerce à Martigny. La Place centrale y trouve ses origines.

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Le bicentenaire de la catastrophe a fait l’objet d’une commémoration. « Le 200e a donné lieu à des reconstitutions ainsi qu’à une messe du souvenir à la chapelle de la Bâtiaz », se rappelle Sandra.

 

 

Un événement incontournable ?

Le Festival des 5 Continents

Le Festival des 5 Continents fait partie de son agenda. Situé à une encablure du quartier de la Bâtiaz, le rendez-vous a cours tous les ans, à l’entame des grandes vacances. Fidèle parmi les fidèles, l’Octodurienne a découvert la manifestation alors qu’elle était encore jeune maman : « Il y avait le marché et les souks pour les enfants. J’y ai fait des découvertes culinaires – la cuisine albanaise par exemple – et musicales. Les gens viennent de partout. C’est une fête attendue » !

Elue conseillère communale depuis, la politicienne est actuellement en charge des affaires sociales et de la culture de la ville. A l’attrait festif des 5 Continents, s’ajoute une autre dimension : « Martigny compte 108 nationalités et 35% d’étrangers. Le festival reflète cette diversité et contribue à la cohésion sociale de la cité. Il favorise le bien-vivre ensemble ».

En 2023, le Festival des 5 Continents tiendra sa 30e édition. Rendez-vous les 23, 24 et 25 juin 2023 sur la place du Manoir. Sandra y sera, c’est certain !

 

 

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